Description du projet

Lieu :  Théâtre de la Madeleine, Genève
Dates :   Novembre 2013
Auteurs :  Roud, Cingria, Ramuz
Metteur en scène :  Jean-Pierre Raffaelli
Production :  Studio Théâtre Alexandre Païta
Distribution : Alexandre Païta, Jézabel Veillard, Daniela Morina Pelaggi, Antonio Gomez, Pierre-Etienne Gschwind

Présentation

Si nous avons choisi aujourd’hui de faire réentendre, de rendre à l’écoute émotionnelle, ces voix, c’est que par leur quête respective ils n’ont cessé de témoigner ce qui vaut que nous misions sur la vie, la poésie, l’imagination, le verbe. Ils sont pour cela notre demeure acquise, celle dans laquelle, en tout temps, nous devons réfugier et faire résonner les échos multiples du corps et de l’esprit ; sans quoi nous serions à chaque instant en danger de perdre l’humain de notre visage, notre ‘’taille d’homme’’ (Ramuz).
Et que la mort noue cueille sans que nos cœurs aient fleuri. Nos choix sont par essence subjectifs.
Il ne s’agit pas, par cette lecture/spectacle, de proposer une lecture dite ‘’d’anthologie’’ encore moins thématique ; mais de nous rendre plus proche, pour chacun d’eux, en quoi la création littéraire a été, au point de rupture de leur vie, significative de la vie. Comment posés face à eux-mêmes, ils sont entrés en eux-mêmes, contre toute convoitise et séduction, pour voir et transmettre par et avec les mots, où était leur place (et en cela, si humble soit-elle) et par là-même la nôtre. Et ainsi nous transfuser le courage de vivre. Oui, à nouveau entendre l’acceptation et la résurrection (renaissance) ici et maintenant chez Ramuz ; l’indomptable et la non-conformité jusqu’à l’excès de grâce et d’élégance de vivre chez Cingria ; enfin l’errance d’un corps de brume, les ombres du cœur, et que les morts nous guettent dans la lumière si peu réelle du jour chez Roud. Oui, pour un moment encore, à nouveau, ces présences rendues réelles dans le temps aboli qui alors n’aurait plus qu’un nom : Poésie.

Jean-Pierre Raffaëlli
Metteur en scène