Description du projet

Lieu :  Théâtre de l’Aktéon, Paris
Dates :  Novembre 2014 à Février 2015
Auteure / Metteure en scène :  Daniela Morina Pelaggi
Production :  La Compagnie Dai Dai Prodocao
Distribution : Sarah Hennecart, Pauline Perrine, Julia Mevel, Joëlle Mellioret, Pierre Duclos, Florian Vaz et Daniela Morina Pelaggi
Avis et critiques : Commentaires Presse

Présentation

Mère. Figure ultime, figure universelle.

La plus troublante relation -la plus absolue, la plus commune aussi- n’est-elle pas celle que tout individu partage avec sa mère ?

Création à l’image de la vie, de ces vies où rien ne file comme on l’espérait, où l’on pleure, où l’on rit, ” Enfants de…” nous conduit de Naples à Paris à la recherche de l’enfance perdue.

Chant d’amour à “l’unique mère de l’univers”, conte du souvenir, la pièce dessine en filigrane le symbole d’une nation universelle : celle de toutes les femmes qui furent mères et qui dans une confrérie subtile savent ce que vivre veut dire! La Mamma y apparaît triomphante et déchue, aimée, adorée, détestée, rêvée !

Lorsque Carmela, dans un geste de folie qu’elle ne s’explique pas, tue la fille de sa cousine, elle n’imagine pas un instant l’impacte de son acte sur son entourage, en particulier sur sa fille Giulia. Le parallèle entre la mère et la fille sera d’autant plus saisissant lorsque, par un cinglant rappel du destin, Giulia revivra malgré elle le terrible geste de sa mère.

A travers l’histoire de trois générations de femmes, de 1978 à nos jours, il sera question d’aborder la façon subtile et implacable avec laquelle la famille, autour de la figure maternelle, se construit, se défait, puis -parfois- renaît par des mécanismes parfaitement rôdés et immuables.

« … Pourquoi des fautes de nos mères ne pouvons-nous nous défaire ? D’où vient que leur amour, parfois, nous désespère ? Petite Giulia aurait voulu mieux faire, et dans le silence de la nuit, à peine entrecoupé par le « pom-pom-pom » du sang qui tape dans ses veines, elle se demandait une fois encore « qu’est-il arrivé de ma vie ? »…

Pourtant, nous voulons croire qu’une rédemption est possible pour ces femmes accablées par une faute originelle qui les dépasse. Leur salut sera lent et douloureux. Il ne pourra se faire que par la réconciliation avec un homme, le père Francesco, personnage dont l’absence a rempli leurs vies d’enfant. Le salut ne pourra se faire que par la réconciliation -tardive- avec une terre, celle qui les a vues naître, qui a vu naître leur mère, et la mère de leur mère.

« Désormais Carmela est dans sa terre, bercée par un sommeil éternel. Et aimer sa terre, c’est l’aimer elle ! C’est aimer moi, c’est aimer maman et tout ce qui en est sorti. Et certains soirs, allongée sur nos lits de fortune, juste avant de rêver, je les entend chanter : les vivants, les morts, tous ensemble, comme un seul chœur. »

Daniela Morina Pelaggi
Metteure en scène