Description du projet
Lieu : Théâtre de la Madeleine, Genève
Dates : Novembre 2014
Metteur en scène : Jean-Pierre Raffaelli
Production : Studio Théâtre Alexandre Païta
Distribution : Alexandre Païta, Evelyne Nicollet, Fabio Ferretti, Sonia Cardoso, Rachel Duc et Daniela Morina Pelaggi
Présentation
Un Richard III de cœur.
Richard III, la pièce la plus longue après HAMLET, est souvent jouée isolément. Elle possède une forme et une unité de conception qui permettent ce traitement séparé. Le style est poétique; s’y côtoient le comique et le tragique. Ils font la saveur même de la pièce.
C’est un être difforme et malfaisant qui cherche à se venger de la nature : puisque l’amour m’est interdit, dit-il, je suis résolu à devenir un scélérat.
Ainsi Richard l’imposteur, l’araignée qui tisse sa toile, fait d’innombrables dupes. Les naïfs, par sottise, par veulerie ou par opportunisme, se mettent au service de son ambition.”-
La version que nous présentons n’est, à proprement parler, pas le texte intégral de la pièce mais une reprise d’une adaptation du grand homme de théâtre italien, Carmelo BENE, SUPERPOSITIONS.
En effet, après consultations et analyses des diverses réalités artistiques constituant la troupe et les nécessités théâtrales (longueur de la pièce, nombre de personnages…); notre choix s’est porté sur une version courte, “ramassée” autour de personnages féminins (l’esprit même de la version de Carmelo BENE). La trame de la pièce est là, son esprit, sa poésie et surtout le personnage de Richard porteur de toutes les nuances et subtilités de l’univers shakespearien.
Les “femmes «sont toutes présentes : la Duchesse d’York, Marguerite, Elisabeth, Lady Anne Warwick…et aussi un majordome (Buckingham) par qui tous les événements extérieurs arrivent en actions sur la scène.
“L’esprit de l’œuvre s’exprime aussi par les éléments d’écriture et de construction qui font penser à un CEREMONIAL.” Ainsi sera notre propos, dans l’approche qu’en donne une fois encore Henri SUHAMI : ” Les personnages féminins, dont les pères, les maris, frères et fils ont été victimes du carnage, forment un CHOEUR et psalmodient leurs DE PROFONDIS en se faisant écho par des répons antiphoniques. Comme un CANTUS FIRMUS entendu en contrepoint sous le tumulte criminel qui occupe le premier plan, la litanie de la déploration et de l’ESPOIR tend sa mélodie au long de l’œuvre qui se termine comme une prière par le mot AMEN.”
Oui, ainsi sera-t-il : sous la lumière crue de la scène, un Richard III pris au piège de la vérité de l’Histoire et des femmes, mais, jusqu’au bout un Richard III de cœur.
Jean-Pierre RAFFAELLI
Metteur en scène